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À la rencontre de la Grande Daphné

Texte : Carole Grange - Photos : David Zuber


Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un projet indépendant visant à mettre en avant, au travers de reportages photos, des entrepreneurs et entrepreneuses qui marquent le paysage sédunois. Notre troisième article est dédié à la Grande Daphné, un salon de coiffure au coeur de la vieille ville où oeuvre Daphné Tavernier, l'élégante maîtresse des lieux.



En à peine une année, la Grande Daphné a su s’imposer en vieille ville de Sion comme une adresse phare qui marque le paysage local. Si bien que lors de notre précédent interview, Sandra, nous mentionnait cette adresse comme l'un de ses coups de coeur sédunois. Alors tout naturellement, nous sommes allés pousser les portes de ce joli salon de coiffure et rencontrer Daphné.



Beaucoup se seront certainement déjà arrêtés devant les vitrines du salon qui évoluent au fil des saisons et certains auront peut-être même poussé ses portes. La façade et les boiseries d'époque de cette ancienne boucherie et laiterie y sont sans doute pour quelque chose. Vient s'ajouter une décoration à l'image de sa propriétaire, à la fois rétro et girly, qui en font le lieu idéal pour une une douce parenthèse bien-être.



Ce qui retient l'attention du visiteur, c'est sans aucun doute le souci du détail et l'identité que Daphné a su insuffler au salon. Son nom par exemple est à l'image de notre entrepreneuse, qui, adepte de l’autodérision, a souhaité jouer sur ses 1m53. Les clients s'en amusent aussi et misent parfois sur sa taille avant leur rendez-vous. « Les gens pensent vraiment que je suis grande. Il y a des gens qui ont parié si j’étais grande ou petite avant de venir au salon. C’est rigolo. Les enfants aussi ils rigolent beaucoup ».


Mais qu'est-ce qui a poussé cette jeune femme de 26 ans à ouvrir son salon de coiffure? Si elle effectue d’abord un apprentissage de coiffure à Sion et exerce le métier pendant quelques années, en 2015 elle remet pourtant en question ses envies professionnelles. Elle décide alors d’effectuer une maturité professionnelle en santé sociale, souhaitant poursuivre des études d’infirmière. Elle continue toutefois à exercer à titre privé, la coiffure, à domicile et se crée progressivement un réseau. Naturellement, Daphné revient à sa première passion mais avec cette fois l’envie d’ouvrir son propre salon, encouragée par ses proches qui la motivent à sauter le pas.



Elle entreprend ainsi de trouver un local, avec un critère essentiel: celui d’être situé en vieille ville.

« Je cherchais à Sion, en vieille ville. C’était un critère très important pour moi. Je vais mourir en vieille ville comme dirait ma mère. (rires) C’est là que je m’y sens bien. J’aime bien aussi l'image bobo-chic ». De fil en aiguille, elle visite différents locaux, pour finalement arrêter son choix sur cet espace.



Dans son salon, quelques éléments sont rapidement devenus emblématiques. Ses biscuits à l’avoine de chez IKEA notamment qui contribuent à son identité. Pour l'anecdote, ces gourmandises n'étaient pas son premier choix. « J’avoue j’aurais voulu mettre des daims mais la couleur des paquets de daims rouge ne me convenait pas et n’allait pas dans le lieu. Pour cela je n’ai pas pris les daims. Au final, les gens les adorent. Ils passent bien avec le thé, le café. C’est un peu la marque de fabrique de la Grande Daphné ». Ils sont tant appréciés, que les clients lui proposent aujourd’hui de lui en ramener lors de leurs virées chez le géant suédois.



L’affiche d'époque mettant en scène un salon de coiffure fait aussi partie de ces objets phares qui caractérisent son univers. Daphné aime le vintage que ce soit dans le mobilier, les coiffures ou encore dans l’habillement. « J’aime bien tout ce qui est rétro, mais avec une touche de moderne ». Le salon est ainsi à son image, avec des objets chinés aux Puces du Canal de Lyon associé à des objets de chez Ikea ou Maisons du Monde.


Toujours très attentive aux détails, on retrouve également dans son salon de jolis bouquets fleuris de chez Les Herbes Folles, que Daphné immortalise en images sur les réseaux sociaux chaque semaine avec la mention « le bouquet du mardi ». Cette fleuriste établie à Bramois fait partie de ses adresses sédunoises préférées, aux côtés de la Brasserie du Grand-Pont, « sa seconde maison » et de la Maison Chocola'thé, avec qui elle sélectionne une variété de thés à proposer aux clients du salon et qui évolue au fil des saisons.

Images Instagram gauche et droite @la_grande_daphne, centre @brasseriedugrandpont.


Et qu'en est-il de sa vision pour Sion ?

« Je souhaiterai que Sion continue à vivre, à vivre comme c’est le cas maintenant. Et encore plus si possible. Que Sion continue de s’épanouir. » Une ville portée par la nouvelle génération qui participe activement à son développement. « Il y a une nouvelle ère qui est entrain de s’installer ».

Enfin, pour elle Sionmaville c'est sa ville. Tout simplement.

D’ailleurs, Sandra, notre entrepreneuse-couturière qu’on mentionnait en début d’article avait elle aussi préparé une question pour Daphné, la voici :


Connaîs-tu la longueur d'un mètre de couture ?


« C’est dur. Ce sera un chiffre rond déjà. Je dirais quand même moins de deux mètres. Il y a bien des gens qui font 2m02. J’essaie d’imaginer. Je ne sais pas, je suis tâtée de dire 1m ou 2m. Mais un mètre de bricolage c’est pas 1m. Allez, je vais dire 1m50. »


Une question de taille qui aura, sans le vouloir, tissé le fil rouge de notre interview avec cette grande dame.

 

Où la trouver? Lorsque Daphné ne se cache pas à la Brasserie du Grand-Pont, vous la trouverez à:


La Grande Daphné

Rue Supersaxo 5

1950 Sion


La Grande Daphné


 

Sionmaville sur les réseaux sociaux


Deetcheese Photographie



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