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À la rencontre de Camille au coeur de sa boutique l’Aigle Carmin

Dernière mise à jour : 14 sept. 2023

Texte : Sionmaville / Carole Grange - Photos : Deetcheese Photographie / David Zuber


Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un projet indépendant visant à mettre en avant, au travers de reportages photos, des entrepreneurs et entrepreneuses qui marquent le paysage sédunois. Aujourd’hui nous rencontrons Camille Bienz une jeune femme de 24 ans qui a ouvert une boutique ésotérique en vieille ville de Sion. Comme sa propriétaire, elle dégage quelque chose de mystique. Dans l’atmosphère d’Halloween, nous n’avons pas résisté a lui consacrer ce cinquième portrait.



Dans la boutique, pendules, sels de protection, pierres, encens et tarots jonchent les étagères. Plusieurs objets propres au arts ésotériques et aux chamanisme nordique y sont à l’honneur. D’ailleurs, le nom de sa boutique est représentatif de l’animal totem de notre interviewée, l’aigle carmin.

“Carmin, c’est la couleur du destin, c’est comme si j’étais appelée à faire ça, c’est ce qui me rend vraiment heureuse aujourd’hui. C’est un domaine qui me plait vraiment, c’est une vocation. Les gens te diront c’est comme être musicien ou acteur.”



Quand nous l’approchons pour rédiger cet article, Camille nous confie qu’il s’agit d’une fête très importante pour elle. En effet, dans la tradition celte, le 31 octobre est également le nouvel an des sorcières, aussi dit “Samhain”. Une fête jadis fêtée par les celtes à Sion.


“Tous les 31 octobre, dans l’atmosphère, le voile entre le monde des morts et des vivants est extrêmement fin, ce qui permet un meilleur contact avec l’haut-delà. C’est une moitié de nouvel an, c’est le seul jour dans les fêtes païennes qui se situe entre deux années et les deux mondes, c’est donc une journée à part du reste de l’année”.


Fait d’autant plus intéressant qu’elle nous narre lors de notre visite des histoires de sorcellerie propre à notre capitale. Au Moyen-Âge, le Valais était un haut lieu d’exécutions de sorcières et sorciers. Se faisant, ils étaient généralement tenus prisonniers dans la Tour des Sorciers, qui pour l’anecdote porterait ce nom en raison de la forme de son toit pointu. Ainsi, lors de leurs exécutions, qui se tenaient à la Place des Potences, ils traversaient la ville, où ils recevaient leurs derniers sacrements à la Cathédrale avant de suivre un parcours bien défini. Ils passaient à cette occasion dans la rue de l’Eglise, qui abrite maintenant la-dite boutique. Un fait marquant pour notre commerçante qui se dit honorée de pouvoir aujourd’hui valoriser l’ésotérisme dans ces lieux.



Dans sa boutique, nous trouvons principalement de l’artisanat, notamment des pendules qu’elle fabrique elle-même. Mais Camille ne se contente pas de vendre ces divers objets sprituels. À l’arrière boutique, elle y a créé un espace où l’on peut venir effectuer des soins en médiumnité. Elle aide également les gens à développer leurs dons et à trouver des réponses à leurs questions, dans un lieu qui favorise le partage et l’apprentissage de connaissances.


À l’image de son pendule, Camille a exploré diverses voies avant de trouver la sienne. Elle a suivi des études d’enseignement, de psychologie, de design et architecture d’interieur et même encore de droguiste. Une chose est pourtant constante, c'est son désir profond de pouvoir aider les gens.


“J’ai toujours été contre les protocoles, c’est l’intuition qui me pousse”.

Elle développe un intérêt pour la cartomancie lors d’un salon des médecines naturelles à Lausanne, encore étudiante. “Un jeu m’a appelé, je ne sais pas pourquoi. Et je ne l’ai jamais quitté. C’était plus comme un appel, puis je me suis renseignée auprès de gens du domaine. Mais c’est surtout une question d’intuition. À partir du moment où tu as un intérêt pour quelque chose, que tu te lances dedans et que tu as envie de progresser, ça se fera. Et ce n'est pas seulement lié à l’ésotérisme”.




Elle, qui a commencé à s’intéresser à la cartomancie et la radiesthésie dès l'âge de 16 ans, nous souligne aussi son côté rationnel, elle se dit même « très rationnelle dans son irrationalité », contrairement à l’image que l’on peut s’en faire. Son premier réflexe est toujours d’inviter les gens à trouver des réponses rationnelles à leurs problèmes avant d’envisager des explications spirituelles. Ainsi, si vous lui demandez de l’aide pour une lumière qui grésillerait chez vous la nuit, elle vous rassurera et vous invitera à vérifier en premier lieu la fragilité de vos câbles. Si le problème persiste et que toutes les pistes ont été écartées, elle pourra alors vous aider à trouver des réponses.


« Les gens ont cette image de personnes perchées, mais il faut un intérêt pour les deux, la science et l’ésotérisme. Si on veut travailler avec l’invisible, il faut aussi montrer aux gens qu’il y a les deux avec un intérêt pour ce que l’on ne peut pas voir ».

À travers ces premiers échanges, nous la sentons très rassurante et bienveillante, mais aussi de nature curieuse, comme lorsque nous lui posons une question posée par Elise lors de notre précédent interview sur la façon de traiter un tatouage : "Je le sais car je me suis renseignée ,il faut protéger avec du film alimentaire, mettre une pommade, ne pas s’exposer au soleil, ni prendre de douche. Je veux me faire tatouer en décembre donc je me suis déjà renseignée sur les conséquences.”


Et quand il s’agit d’évoquer les lieux sédunois qui l’enrichissent?

  • Les Châteaux : “J’ai une passion pour cet endroit, c’est un lieu où je me ressource.”

  • Le Bar le Domino : “La patronne est sympa et ouverte, c’est une passionnée de bière. Et les gens passionné, j’ai une passion pour eux.”

  • La Librairie de la Liseuse : “Car ils ont un département avec des choses un peu plus ciblées, pas forcément des auteurs connus, mais des choses qui sortent du lot et qui sont plus difficiles à trouver. Et puis parce qu’il y a un jeune qui y travaille, un passionné, et qu'il me recommande des livres”.

Donc, la Librairie pour le côté culturel, le Domino pour se détendre et les châteaux pour le coté spirituel et l’influence celte qui s’y ressent.


Alors, si tout comme nous, tu as l’envie de découvrir ce lieu hors du temps, qui met à l’honneur l'ésotérisme au travers d'articles artisanaux, nous t’invitons à venir rendre visite à Camille qui te présentera avec passion les différents objets qu’elle a soigneusement sélectionné. Et comme il ne s’agit pas seulement de faire de la vente, chacun est également le bienvenu à lui demander conseil dans un espace qui incite à l’ouverture sur un autre monde. Camille, accompagnée de son pendule et de ses cartes, sera là pour te guider.


“L’Aigle Carmin ce n’est pas mon magasin, c’est celui de tout le monde. Si quelqu’un souhaite un conseil, s’il souhaite développer ses capacités, il peut simplement venir, s’asseoir, prendre un café et prendre du temps pour lui.”


Pour s'accorder du temps:


L'Aigle Carmin

Rue de l'Eglise 2

1950 Sion



 

Sionmaville


Deetcheese Photographie

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